Cambodge, le Danseur de mémoires

2011

Par la danse, la mémoire retrouvée d’un peuple :
 

 
 

Kakada Nim a été photographié au Cambodge, au cours de trois séances distinctes, en 2009 et 2010. Il fait partie de la nouvelle et foisonnante génération des danseurs de son pays après leur élimination, entre 1975 et 1979, pendant la dictature des Khmers Rouges. Il participe à la renaissance de la vie artistique par le truchement de son art, symbole de l’histoire millénaire du Cambodge.
Les photographies privilégient la préparation du danseur (maquillage, habillage, etc.), plutôt que la danse elle-même, et elles sont mêlées à deux autres types d'images : celles prises dans ce qui reste de l'un des plus importants centres de torture de Phnom Penh, le sinistre "S21", ainsi que des photographies prises à Angkor, parmi les ruines des temples construits au temps de l'Empire khmer, il y a plus de 800 ans.
Cette démarche artistique a pour but de montrer qu’un danseur cambodgien, se souvenant des exterminations du passé encore proche, veut le dépasser et retrouver, par les costumes et les gestes depuis toujours codifiés, la mémoire de ceux qui ornent les bas-reliefs des temples anciens. Retrouver, ainsi, sa mémoire.

 

  
 

[Cette exposition de 19 photographies argentiques (format : 30 x 30 cm) a été présentée pour la première fois à Vesoul, Salle des Ursulines, du 21 janvier au 20 février 2011, dans le cadre du Festival International des Cinémas d'Asie (photographies ci-dessous), ainsi qu'à la Galerie Impressions, Paris.  Dossier technique et conditions de présentation sur demande.]